Comment réaliser votre génosociogramme peut vous libérer des fardeaux transgénérationnels
Et si la résolution de nos difficultés actuelles résidait dans la mise en lumière des transmissions transgénérationnelles non conscientes ?
Nous savons aujourd’hui, que les traumatismes psychiques restent imprimés dans nos mémoires cellulaires, ne modifiant pas l’ADN mais entraînant des modifications chimiques du génome (comme des cicatrices).
Ces modifications chimiques de notre génome sont transmissibles entre générations.
Nous sommes donc tous porteurs de blessures inconscientes qui influencent nos croyances, nos choix et nos comportements.
Les neurosciences montrent que lorsque les parents sont et restent traumatisés, ce choc se transmet, même en silence
Boris Cyrulnik, Neuropsychiatre
Pourquoi construire son génésociogramme peut vous aider ?
Moins compliqué qu’un arbre généalogique dans son élaboration, le génosociogramme est un outil simple qui permet de situer les fondements de son identité, de clarifier le poids de son héritage et de s’en libérer.
Le génosociogramme développé par Anne Ancelin Schützenberger est une version spontanée de l’arbre généalogique enrichi de liens de couleurs qui unissent ou désunissent les membres de la famille.
Il est réalisé de mémoire sans besoin de document, de date ou de lieux précis.
C’est l’outil principal en psychogénéalogie et en thérapie transgénérationnelle qui permet d’avoir sous les yeux toute son histoire familiale pour provoquer une prise de conscience émotionnelle libératoire.
Mobiliser ses mémoires
En effectuant un état des lieux de l’inconscient familial, le génosociogramme, aide à comprendre la situation actuelle et permet de répondre à une question / une intention posée par le consultant au début de la séance, dans le cadre d’un accompagnement et dans le respect d’un protocole.
Les personnages, les lieux et les liens qui unissent, apportent une image globale de l’histoire individuelle au sein de l’héritage familial, mais également de la grande Histoire collective (guerres, catastrophes, épidémies)
Les trous de mémoire ou les “inconnus connus”, en diront long sur ce qui a été rayé de la mémoire familiale.
Le génosociogramme est également l’outil qui peut permettre de mettre en évidence
les phénomènes de répétition (accident, maladie, deuil non résolus, non-dits, syndrome d’anniversaire, mythes familiaux), de crypte et de fantôme.
Le fantôme dans la crypte
En psychogénéalogie, la crypte symbolise l’enterrement d’un vécu honteux, d’une souffrance indicible.
Elle se forme au moment où il est pour l’individu impossible d’exprimer ou de reconnaître son chagrin.
Le trauma et tous les affects qu’il provoque sont mis à l’abri dans un caveau symbolique.
Les secrets deviennent hors paroles
Le fantôme quant à lui, désigne les effets de la crypte, du secret de famille sur les générations suivantes qui n’ont accès à aucune information pour leur permettre d’expliquer leurs troubles ou leurs blocages.
Si l’enfant ressent la gêne des ses parents ou de ses grands parents, il est également en capacité inconsciente d’interpréter les silences et les gestuelles.
Le contenu d’un secret engendre un mystère qui devient toxique pour les générations suivantes mais également des impacts émotionnels et des troubles plus ou moins graves sur la descendance.
Le fantôme s’exprimant à travers sa descendance pour que soit révélé le secret inavouable.
Les caractères sont souvent corrélés à une typologie familiale.
Il y a ainsi des familles où la colère, la honte, la tristesse, la peur sont surreprésentés et handicapent le quotidien.
Identifiez le trait de caractère le plus présent et considérez les évènements, les secrets qu’ils peuvent cacher
- La colère est liée à des événements (intra familiaux ou sociaux) considérés comme injustes, des mauvais traitements, le manque de reconnaissance, la guerre, la perte brutale d’un statut social.
- La honte et la difficulté de prendre sa place peut alerter sur des actes considérés comme non morals par la loi (actes criminels), par l’histoire (Collaboration), par la fratrie (fille-mère, mésalliance sociale, adultère).
- La tristesse évoque les deuils non faits et les séparations douloureuses.
- La peur peut faire écho aux épisodes historiques liés à la guerre, à la déportation ou à l’immigration, également aux pandémies et aux accidents.
- Un sentiment de culpabilité latent, un syndrome de l’imposteur peut découler d’événement non désiré (grossesse, mariage arrangé).
La libération
Un protocole de nettoyage des liens transgénérationnels et de libération est essentiel à l’issu de la réalisation du génosociogramme.
Cette démarche est une façon, à la fois, d’apaiser après ce travail introspectif et de rendre de manière compassionnelle et respectueuse, leurs histoires à nos aïeux.
Cela permet également de « défusionner » symboliquement sans colère ni amertume ou ressentiment.
Comment la ritualisation de ce processus permet
une réelle libération ?
Les rituels permettent de leurrer le cerveau (qui ne sait pas faire la différence entre l’imaginaire et le réel). Ils offrent à l’Ego épuisée, l’occasion de lâcher prise en envoyant le message: “relax tout est sous contrôle”
Les rituels sacrés ou profanes, la petite magie, la conjuration sont engrammés dans notre ADN depuis l’aube de l’humanité. Notre inconscient réagit positivement, il se reconnecte à notre part primitive.