Il n’y a pas 5 mais 8 blessures d’âme
Et ces 3 blessures oubliées sont plus que jamais d’actualité
Vous avez sans doute déjà entendu parler des blessures de l’âme.
Lise Bourbeau, thérapeute canadienne, auteur de nombreux best seller a contribué, dans son livre: Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même, à vulgariser ce savoir essentiel.
L’ouvrage caracole toujours en tête des ventes depuis sa sortie il y a 22 ans et on ne compte plus les articles et les publications reprenant ce concept.
Rendre à César….
Ce que l’on ignore c’est l’origine de cette découverte.
Ces blessures existentielles ont été identifiées par le psychiatre et physicien américain, John Pierrakos (qui lui-même s’est inspiré des travaux de son professeur Wilhelm Reich sur les blessures existentielles).
John Pierrakos à la fin des années 40 a travaillé avec Reich sur l’énergie Orgone (terme inventé signifiant énergie de vie).
Les études portaient sur la circulation des flux d’énergie dans le corps qui pouvaient, d’après les deux hommes, libérer des traumatismes bloqués, les souvenirs bloqués, les sentiments refoulés.
Pierrakos considère le corps comme un outil de diagnostique et de guérison.
Il devançait ainsi de quelques décennies les travaux sur les neurosciences et le pouvoir de l’épigénétique.
John Pierrakos a défini 8 blessures d’âme: Abandon, rejet, humiliation, trahison, injustice, intrusion, impuissance, insécurité.
Les 3 oubliées de Lise Bourbeau:
Intrusion, impuissance, insécurité
Les premiers liens d’affection (construits à partir de la première relation d’amour avec les figures parentales), deviennent les modèles sur lesquels se construit la façon d’être d’un individu, ses relations à lui-même et aux autres.
Si les liens d’affections ne se nouent pas sur des bases saines, ils deviennent blessures, véritables mécanismes à souffrance.
Il est communément admis que chaque individu cumule au minimum 3 blessures différentes dont une est fréquemment plus marquée que les autres (même si la plupart du temps elles se combinent).
Chacune de ces blessures affectent nos états émotionnels et sabotent nos relations et notre épanouissement, nous empêchant d’être pleinement nous même.
Lise Bourdeau en reprenant les travaux du professeur Pierrakos a choisi d’éliminer 3 blessures pour n’en garder que 5.
Pourtant, ces 3 blessures oubliées méritent toute notre attention.
Elles sont, à mon sens, plus importantes encore depuis les dernières mutations rapides que connaît notre société (rappelons que le livre de Lise Bourdeau à 22 ans, les problématiques sociétales étaient alors bien différentes).
Voici une présentation de ces trois oubliées:
La blessure de l’intrusion
Avoir l’impression de devoir toujours faire passer les autres avant soi,
une notion de sacrifice qui conduit à ne plus savoir identifier ses besoins et ses désirs propres.
C’est souvent le cas lorsque l’on a eu des parents intrusifs ou humiliants lors des premiers apprentissages (fonctionnement du monde, conscience de son corps, le contrôle du oui ou du non).
En sapant notre autonomie, des programmations subconscientes tel que l’acceptation de situations relationnelles irrespectueuses voire abusives s’installent.
Cette blessure, conduit l’individu concerné à penser que pour être accueilli, il est nécessaire de mettre ses besoins en sourdine.
Évidemment cette blessure conduit à faire vivre l’individu des grandes frustrations, due aux refoulements de ses besoins et conduit à développer une immense colère contre soi même.
C’est le concept de Défense masochiste que l’on pourrait appeler plus judicieusement protection masochiste.
“Tout est de ma faute, de ma responsabilité”
Se blâmer, sans écouter notre entourage qui cherchent à apaiser ce sentiment de responsabilité.
En s’accusant en premier on déjoue par anticipation les accusations des autres.
Ces accusations n’ont bien sur pas de fondement réel et tangible.
En anticipant et en revendiquant l’entière responsabilité la personne concerné cache ce qu’il considère comme ses véritables failles et lacunes.
La blessure d’impuissance
Une des ombres les plus courantes de la petite enfance qui parasite la vie d’adulte est le sentiment d’impuissance.
Le tout petit qui s’est senti invisible, l’enfant qui n’est pas celui que l’on attendait, l’enfant du dépit, l’enfant “mauvaise surprise”.
Celui qui échoue à être un objet d’amour pour ses parents malgré ses efforts.
Ne recevoir ni approbation, ni soutien déstabilise sur le long terme.
Évoluant à l’âge adulte avec ce vide affectif, l’individu tentera de combler ce manque par tous les moyens et malheureusement trop souvent, avec des personnes qui utilisent avec perversion et toxicité cette faille.
La blessure d’insécurité
Comme elle est compliquée cette blessure !
Se sentir insécure condamne l’individu à traverser la vie en ayant peur, sans aucune confiance, en état perpétuel d’indécision.
Ce boycott de l’estime de soi prend ses racines dans l’absence de sentiment de protection et de sécurité, ou à cause d’une surprotection excessive.
L’adulte concerné se sent inférieur, comme invalide.
Sa parade sera de planifier à outrance, de tenter de d’organiser parfaitement le quotidien pour créer l’illusion que tout est sous contrôle.
Pourtant la vie est impermanence, faite d’incertitude et de surprises.
Là encore, cette blessure est d’autant plus à l’ordre du jour que nos sociétés ont traversé, lors de la crise sanitaire, une impossibilité d’organisation et de planification.
L’armure dans le corps
Les 8 blessures identifiées par John Pierrakos et vulgarisées par Lise Bourbeau sont
des paravents qu’il s’agit de déjouer et surtout de déprogrammer.
Mais, ce ne sont pas que des traumatismes ou des blocages liés à la période de l’enfance.
Là encore les deux décennies qui nous séparent de la parution du livre Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même, nous donnent accès à un nouveau savoir.
Les études scientifiques récentes confirment en effet que certaines de nos blessures sont transmises durant la vie utérine.
Ces traumatismes intra-utérins (événements traumatiques inconscients – ÉTI) participent à la création des blessures dont nous ignorons l’ existence.
J’ai toujours eu la sensation qu’il y avait en moi un être assassiné.
Assassiné avant ma naissance. il me fallait retrouver cet être assassiné et tenter de lui redonner vie.
Charles Juliet
Les traumatismes de la lignée encodent le génome des descendants
D’autres études parlent d’une âme collective se transmettant chimiquement de génération en génération.
Ce sont les héritages des traumatismes vécus par nos aïeux et transmis au travers de nos gènes, de nos mémoires cellulaires. (Lire mon article: Comment se libérer des traumatismes figés qui vous bloquent aujourd’hui ?).
La reconstruction est possible.
Sans pression, ni culpabilisation, le moment venu, en acceptant ombres, lassos psychologiques et autres parasites émotionnels.
Je serais honorée de vous accompagner dans cette reconstruction.